Nous avions quitté Dixon Mathews dans une position à la fois inconfortable et parfaitement heureuse à la fin du premier tome. Nous le retrouvons exactement dans ces dispositions en ce début de second épisode. Et Monica James a fait du très bon travail dans ce second tome, nouant son intrigue de main de maître, nous montrant un Dixon qui se plante avec régularité, fait des erreurs mais ressort toujours plus fort et plus séduisant.
Si vous n’avez pas lu le premier tome, ne commencez pas ce roman.Il ne se comprend que si l’on sait ce qui s’est produit avant. L’histoire est simple : Dixon est psy, pas trop scrupuleux ni embarrassé par la morale et il noue au début du premier tome une relation toxique et torride avec une jeune patiente. Le même jour, il va rencontrer une femme qui le bouscule dans ses certitudes cyniques. Mais voilà, il a lancé une machine qui ne va s’arrêter comme cela. A la fin du premier tome, il fait le choix hyper contestable de continuer à mentir à celle qui est devenue l’amour de sa vie. Est-ce la peine que je dise qu’il va le regretter amèrement ?
Très honnêtement, c’est l’unique faiblesse de cette intrigue menée de main de maître. Il est évident que Dixon fait un hyper mauvais choix en mentant à Maddie, c’est à dire en lui cachant qu’il connaît très bien Juliet. Le reste est l’attente d’une catastrophe inévitable mais quand Dixon fait une erreur, c’est suivi d’une explosion épique et il sombre avec une grâce sans pareil.
Dixon est l’un des points fort de cette série de roman. Il est d’abord le principal narrateur de cette histoire même si Maddie a droit à quelques chapitres pour s’exprimer. Mais nous sommes dans la tête de notre héros aux moments clés de l’histoire et c’est excellent. Dixon est un homme avec quelques défauts très clichés des hommes mais l’auteure en joue avec humour. Il est aussi un homme en souffrance, qui n’aime pas l’homme qu’il est en réalité. Il va considérablement évoluer dans ce roman, passant d’un psy new-yorkais, trop riche, trop beau, trop gâté à un homme plus mature, plus complet, totalement amoureux. Il est séduisant de bout en bout, dans ses erreurs, ses mauvais choix, sa dévotion pour Maddie, pour l’amour qu’il lui porte. Maddie a plus de charme mais elle est son contrepoint, l’innocence face aux péchés que Dixon assume faire. Mais, elle a du caractère et un long chemin personnel à parcourir. Et puis, il y a les personnages secondaires qui auraient pu être horriblement caricaturés notamment, Juliet, la demi-soeur de Maddie, qui est à l’origine des souffrances de deux héros à plusieurs reprises. Mais ce qu’on voit d’elle, ce qu’on lit entre les lignes permet d’en faire une méchante plus nuancée qu’on aurait pu le penser.
Le grand talent de Monica James est d’avoir su jouer avec son intrigue basique. Oui, Dixon ment stupidement et fait des erreurs basiques mais l’auteure fait sans cesse évoluer la situation, remet en cause les décisions prises quelques pages auparavant, nous conduit là où elle veut avec une grande facilité et de la cohérence, ce qui n’était franchement pas facile. On ne s’ennuie pas une seconde, on lève les yeux au ciel quand, parfois, Dixon se jette dans les problèmes, on s’émeut de sa souffrance, bien réelle et de celle de Maddie. Il y a également une approche pas toujours morale des choses. Dixon compose bien avec le mensonge et la déontologie. Ajoutons que le tout est agrémenté de scènes sexy tout à fait brillantes et vous avez un second tome qui frise la perfection.
Monica James a réussir une superbe histoire et parmi les amis de Dixon, il y a Hunter. Grande gueule, il est aussi célibataire que Dixon l’était au départ et il a un sérieux potentiel pour devenir un prochain héros, surtout qu’on voit bien qui pourrait être sa future partenaire ! Quant à cette auteure, je la suivrai avec la plus grande attention.
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